02 octobre 2004

No title

J’ai la chance d’avoir une prof de philo qui compte parmi les meilleurs du lycée.
Mais j’ai vraiment un gros reproche à lui faire : à chaque fois qu’elle parle du «grand amour» ou qu’elle y fait allusion (cad à peu près à CHAQUE cours), c’est toujours entre un homme et une femme. Elle pourrait remplacer « homme et femme » par « une personne et une autre » ou « quelqu’un et quelqu’un d’autre ».
Mais non, elle n’a sûrement jamais ouï-dire que dans une classe de 30, 3 élèves étaient homos (d’ailleurs je me demande qui sont les 2 autres). Et que ça les énervait au plus haut point, cette exclusivité, cette «norme de l’amour». Surtout venant d’une prof très ouverte d’esprit.
Mais j’allais oublier : c’est NORMAL qu’elle ne nous en parle jamais, ce n’est PAS (encore, j’ose espérer) dans les instructions de l’éducation nationale. Les connards.
Et les profs, de leur côté, sont incapables de prendre la moindre initiative (sauf s’ils sont eux-mêmes homos). Les connards. Combien de fois on m’a rabâché les oreilles avec des speeches contre le racisme ? Et pourquoi jamais contre l’homophobie ?

Rien que par esprit de contradiction avec «la conception du grand amour» de ma prof, je vais aller déambuler dans le Marais. Et rouler un patin à la première fille qui passe. Et il s’avèrera que ce sera la femme de ma vie.

Bon en fait si la première fille qui passe est une vieille de 253 ans, je doute que le scénario sus-cité se déroule.

Et puis c’est aussi ma prof d’ECJS, et j’ai choisi de faire un dossier sur l’insémination artificielle, alors croyez-moi, elle va en entendre parler des homos.

Et aussi il faut éviter de faire des choses par esprit de contradiction par rapport à qqn d’autre, selon ma prof, parce que ça nous soumet à la volonté de l’autre.
Mais bon basta, elle n’en saura rien de mes aventures «sortie de norme», c’est le principal…