18 novembre 2007

Devinette

En période de grèves (oui ben fallait bien que je trouve une raison de râler pour réussir à poster quelque chose sur ce blog, sinon vous aviez encore droit à de la soupe mielleuse... et... en fait vous y aurez quand même droit), comment fait une personne A pour rejoindre la personne B qu'elle chérit tant, distante de 800 km, pour le week-end ? Sachant que A n'a ni téléporteur, ni plumes, ni bottes de sept lieues.


Réponse : ben en fait elle ne peut pas la rejoindre.


Mais qu'est-ce que la frustration amoureuse, à côté du labeur quotidien d'un cheminot qui, s'il a désormais la chance de ne plus avoir les moustaches teintes au charbon, doit néanmoins :

  • supporter d'avoir parmi ses porte-parole quelqu'un dont la coiffure ôte toute crédibilité ;

  • constater jour après jour la déchéance d'Hermonde qui non seulement cuisine de plus en plus mal mais qui en plus a du poil de barbe qui pousse, sans compter qu'elle passe son temps à piocher dans les réserves d'alcool et l'insulte en polonais quand elle est bien éméchée,

  • en plus de tout ça endurer le stress de voir perdre le cheval sur qui il a parié dans le bar PMU de Gégé et ce à chaque sortie de boulot.

Pourtant le début de semaine était bien parti : face à la pénurie de trains dans ma gare, j'ai failli me réjouir de devoir louper des cours. Mais il a suffi qu'un mouton noir de non-gréviste se pointe 20mn après l'heure prévue avec sa loco pour que je me sente obligée d'y rentrer, pour devoir ensuite me taper 45 mn de marche parmi la masse de refoulés du métro, me prendre la fumée de clope de tous les toxicos qui ont la mauvaise idée de marcher devant moi, manquer de me faire écraser par un Vélib tous les 50 mètres, et être ralentie par des vioques qui n'ont pas le moindre scrupule à encombrer les trottoirs un jour de grève.


Tout cela pour dire qu'après avoir enduré pareilles épreuves, et notamment après avoir triplé la masse musculaire de mes membres inférieurs autant que les courbatures qui vont avec, j'aurais VRAIMENT BIEN AIMÉ me retrouver sous une couette avec ma masseuse attitrée.


Au lieu de ça, son patron a décidé de la bloquer en réunion pendant toute la journée d'aujourd'hui. Un dimanche, donc (il est ouf). Ce qui aurait rendu très court le week-end en sa compagnie.


Conclusion, par la force ouvrière des choses, je ne déteste pas encore complètement les cheminots, mais j'attends la première occasion pour. Et la première occasion, c'est le week-end prochain.