27 janvier 2006

Puisqu'en réalité j'ai toujours raison, et que la saison 3 de TLW, après un premier épisode époustouflant, continue avec des épisodes 2 et 3 même pas dignes du plus mauvais des qualificatifs, je me vois systématiquement dans l'obligation de sauter des passages à la pelle.

Il me faut cependant trouver des compensations :
les recaps d'Afterellen.

Avant, je n'y avais recours que lorsque je ne comprenais pas tel ou tel passage dans tel ou tel épisode. Depuis, je suis devenue accro. Car ce ne sont pas de simples résumés objectifs comme on en voit un peu partout, ce sont des mines d'or où la narratrice ne manque jamais de mettre son petit grain de sel. En plus, elle est fan de Bette…
Je crois que désormais, au lieu de télécharger les épisodes et d'être un peu plus déçue à chaque fois, je me contenterai des recaps, infiniment plus drôles.

Exemples :

"Uninspired: The nicest thing anyone can say about this episode.[le 3è]"

"Okay. Three things. First: Fuck you, Tina. Second, I don't care what's happened or who you are or what's going on, if you (and by "you" I mean anyone) are going to take a job with someone you've fucked, you might start by asking your partner how she feels about that, because if you have a brain you'll understand that such a situation might be a little uncomfortable for the one you supposedly love. Third: Fuck you, Tina."

"By the side of the road — Jenny has to pee. So does Moira. The difference? Moira does it standing up. I tried that once, but not the way she's doing it — I was on a train in Peru (where everything's a bit uncertain, to say the least) and I tried this thing called a
Whizzy, which is really just sort of a corner of a manila folder and didn't work at all. But Moira clearly knows the trick, and Jenny's impressed."

"La Jalouse — Moira and Jenny go to a "small-town gay bar." Excuse me, but as a survivor of a small town, I can assure you that that is an oxymoron."

26 janvier 2006

Catwoman

Contrairement aux allégations d'une certaine personne qui se reconnaîtra, mon chat-femme est le plus beau du monde avec ses petits yeux doux et sa tête de chaton. C'est pourquoi mon instinct maternel, à défaut de s'exercer sur moi, est rejeté sur elle.

Il m'arrive souvent (enfin relativement souvent, je ne souhaite pas passer pour une barje non plus, ce que je suis au demeurant) de me poster devant mon chat-femme et de lui réciter mon couplet sur le fait que puisqu'on a vidé l'intérieur de son ventre poilu, elle ne pourra jamais avoir de petits chatons mimi tout plein avec des petits yeux ronds qui frétillent et un petit museau qui s'émoustille faisant gigoter de toutes petites moustaches qui scintillent. Et que ça me désole.
Parfois, elle me regarde avec un air tellement anéanti qu'il ne fait aucun doute qu'elle pleure intérieurement.

Mais parce que je ne suis pas complètement sadique, je m'empresse de rajouter que de toute façon, contrairement à l'idée trop répandue, elle n'a pas besoin d'accoucher pour être un chat-femme épanoui, et que même s'il est indéniable que ses chatons auraient été d'absolus chef-d'œuvres, ils l'auraient rendue plus gaga qu'autre chose. En plus de la rendre grosse et de la défigurer par le biais des hormones maléfiques. Je lui dis de regarder ce que Comédon (nouveau surnom de mon frère) est devenu depuis que ses hormones sont entrées en activité.
Ca la rassure alors elle me lèche la main.

Mais comme je ne verse jamais ni dans le réconfort ni dans la compassion prolongés, je prends toujours congé d'elle en lui tirant un poil. Ou en lui explosant de l'écorce de clémentine dans l'œil, dernière expérience en date.

23 janvier 2006

Agathe et le grand méchant Droit

Agathe a contracté un prêt immobilier à un taux de 5% juste avant l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi fixant à un taux de 4% les prêts immobiliers.
Agathe a signé son contrat de travail juste avant que la convention collective ne soit modifiée en faveur d'une augmentation des salaires.
Agathe a commis un excès de vitesse et doit payer 2000€ mais une nouvelle loi entre en vigueur et fixe l'amende à 1500€.
Agathe a prêté 4000 euros à son cousin mais ce goujat rompt tout contact avec elle quelques semaines plus tard.
Agathe a prêté 10 000 € à un ami et lui fait signer une reconnaissance de dette; mais comme Agathe est poursuivie par la malchance, elle perd la reconnaissance de dette dans une inondation et son ami nie lui avoir emprunté de l'argent.


Agathe, c'est le nom de la fille à qui il arrive plein de malheurs dans nos exercices de droit.
Agathe me demande de la conseiller (c'est vrai que je suis vachement bien placée pour ça…).

Le Droit, ça pourrait être très rigolo si c'était pas noté.

Dans le Code Civil, il y a la réponse aux questions. Le problème, c'est qu'on croit à chaque fois avoir trouvé l'article qui correspond, or il suffit de regarder l'article suivant qui contredit le précédent pour se rendre compte qu'il faut tout recommencer. Mais c'est sans compter l'article d'encore après qui dit qu'il y a des exceptions. Bien entendu, l'exception correspond toujours au cas que l'on recherche.
Mais aux exceptions, il y a toujours des exceptions. Qui renvoient à un autre Code.
Et là le cercle vicieux recommence. On a trouvé l'article illusoirement correspondant, mais ce n'est que le début d'un long cheminement.

Tout compte fait, le Droit c'est vraiment pas cool...

16 janvier 2006

C'est une poupée-é-é qui fait peur peur peu-eu-eur peuuuuuur

J'ai l'immense honneur de vous présenter la nouvelle mascotte de ce blog, la poupée qui fait peur, cadeau de Noël qu'a reçu ma mère de la part de quelqu'un qui ne lui voulait sûrement pas du bien.



Je soupçonne d'ailleurs ce truc d'être une poupée vaudou, mais ne sais toujours pas qui elle est censée torturer.


Pour l'instant...

En effet, diabolique comme je suis, j'ai trouvé le moyen de savoir : voici en exclusivité, les photos de la poupée-chauve-avec-les-yeux-rapprochés qui fait peur :



Si dans les jours qui viennent je vois quelqu'un dans le même état, j'aurai la réponse à ma question.

13 janvier 2006

Blog award

Certes 2006 ne fait que commencer mais je propose d'attribuer d'entrée de jeu la distinction du "blog le plus gerbant de l'année" à cette chose, et en particulier à ce post que j'ai adoré, comme vous pouvez vous en douter.

Ce que je ne comprends pas, c'est que des personnes manifestement cultivées et qui ont l'habitude d'exercer leur esprit critique puissent tenir des propos aussi irréfléchis.

Les propos homophobes, c'est la routine, on finit par avoir l'habitude et ça n'émeut pas grand monde en dehors de nous, les principaux intéressés.
Mais non seulement cette guignole de l'extrême affirme (car elle s'y connaît, c'est indéniable) que les homos "se réclament de l'amour alors qu'ils ne font que tout niveler dans un grand embrassement indistinct et stérile, en interdisant toute forme de vrai sentiment" entre-autres diatribes ridicules, mais en plus tout le reste de son blog transpire l'autosuffisance et la complaisance dans ses théories conservatrices qu'il serait bien trop douloureux pour elle de remettre en cause.

Le pire c'est que ce n'est même pas une vieille qu'on peut espérer voir disparaître dans quelques années : elle n'a que 25 ans.

Bon maintenant il est possible que ce soit un fake ; j'essaie de m'accrocher au tout petit espoir qu'il me reste…
Il se peut également qu'elle soit une adepte de la démonstration par l'absurde.


Si seulement...

Egalement nominé


[Edit] : Puisque mon comm ne passe pas car trop long, je vous livre ici ce que j'avais l'intention de poster :

"L'entreprise de démolition de l'espèce humaine", qu'entendez-vous par là ? Que l'homosexualité est en passe de devenir la sexualité majoritaire et que puisque les homos sont stériles ou complètement dépourvus d'instinct de mater/paternité, la démographie va subir une chute vertigineuse ?
Vous devez douter fort de votre hétérosexualité pour considérer que l'homosexualité puisse se "répandre" aussi facilement. Il y a toujours eu un faible pourcentage de la population concerné par l'homosexualité, et il n'y a aucune raison pour que ce pourcentage évolue. Et quand bien même, rien n'empêche leur reproduction.

Ou alors vous pensez que la banalisation et la reconnaissance des couples homoparentaux peut avoir une incidence sur les enfants et les "rendre" à leur tour homos (en plus d'être dangereuse pour leur équilibre). C'est là la preuve de vos lacunes et de votre manque de documentation en la matière. De nombreuses études ont été effectuées et démontrent le contraire, et nier le travail de recherche de ces spécialistes contribue à vous discréditer :

Le Monde
ENS
http://www.france.qrd.org/assocs/apgl/documents/jcpp2004.pdf
http://www.france.qrd.org/assocs/apgl/documents/maillefert.pdf

Sigrun
http://www.lgbth.com/homoparentalite/etudes/
Journal du barreau
Doctissimo
http://www.france.qrd.org/assocs/apgl/presse/bruxelle200301.htm

Pour ne citer qu'elles. Si vous en voulez d'autres, faites une recherche Google.

Peut-être encore que la raison de ce dédain (pour taper dans l'euphémisme) est que vous considérez qu'un enfant ne peut rien tirer d'une famille homoparentale pour son développement personnel puisqu'à la base, cette famille n'est même pas unie par des liens d'amour. Expliquez-moi de façon rationnelle pourquoi.
Puisque l'amour n'existe qu'au sein des couples hétéros, je me permets de vous demander pourquoi un homo irait chercher ailleurs, alors qu'il pourrait trouver le bonheur chez l'autre sexe ? Parce que ce n'est qu'un animal qui cherche à tirer son coup, ou alors parce qu'il est perdu dans la contemplation narcissique de son propre sexe ? Par pitié, faites-nous grâce de l'exposition de votre pitoyable manque de connaissances et ne revenez nous faire vos leçons de morale qu'une fois que vous aurez réellement côtoyé des homos ; et il serait également grand temps de réactualiser les écrits de Freud.

Quant à l'amalgame sidaïque/homo, je vous dis bravo. Vous pensez réellement que les hétéros se protègent plus que les homos ? Ah non, vous pensez juste qu'ils sont moins volages... Vous fustigez les on-dit mais l'ensemble de votre discours est basé dessus.
On n'a pas eu droit à l'amalgame pédophile/homo, c'est déjà ça de gagné.

Pour finir, je dirais que le seul préjudice que pourraient subir les enfants d'homos est celui causé par les moqueries et préjugés de leurs camarades issus de certaines familles hétéros intolérantes qui inculquent à leur progéniture que l'homosexualité est quelque chose de sale, honteux et dont il faut se méfier.
Une famille comme celle que vous êtes susceptible de fonder, en quelque sorte.

Je ne sais pas qui a inventé les trinômes, mais ce jour-là, elle/il aurait mieux fait de rester couché(e)

Je suis un peu sur les nerfs. Ca va se ressentir alors accrochez-vous.

PUTAIN DE BORDEL DE MERDE DE ***** à la ****** (ça déjà c'est dit).

ON ME REPROCHE DE NE PAS DÉLÉGUER ALORS JE ME DECIDE À LE FAIRE MAIS VU LES RÉSULTATS DE ****** QUE CA DONNE, CA NE RISQUE PAS DE SE REPRODUIRE.

OUI J'AI PRÉVENU MA TRINOME (APPELONS-LA TRINÔMIQUE n°1) DÈS LE DÉBUT DES VACANCES DE NOEL QU'ON AVAIT DEUX DOSSIERS À FAIRE PUISQUE CETTE COURGE N'EST MEME PAS FOUTUE DE SUIVRE UN TANT SOIT PEU CE QUI SE DIT EN COURS. OUI JE LUI AI DONNÉ UNE PAGE À FAIRE. UNE. JE ME SUIS DIT AUTANT NE PAS LA SURMENER LA PAUVRE ON VA D'ABORD VOIR JUSQU'A QUEL POINT ELLE PEUT FAIRE TRAVAILLER SA MATIERE GRISE SANS FRÔLER L'ÉVANOUISSEMENT.

MAIS JE N'ÉTAIS PAS AU BOUT DE MES SURPRISES. EN EFFET COMME SON NOM L'INDIQUE, UN TRINOME EST COMPOSÉ DE TROIS PERSONNES.

C'EST LÀ QU'ENTRE EN SCÈNE TRINÔMIQUE n°2 QUI ME RÉCLAMAIT DU TRAVAIL ET À QUI J'AI ÉGALEMENT DONNÉ UNE PAGE À FAIRE. EN LUI EXPLIQUANT PATIEMMENT ET DANS LES MOINDRES DÉTAILS CE QU'IL FALLAIT Y METTRE, ALORS QUE J'AURAIS PASSÉ MOINS DE TEMPS À LA RÉDIGER MOI-MEME QU'À LUI EXPLIQUER SON CONTENU.

RÉSULTAT :
JE VEUX BIEN CORRIGER DES ****** DE FAUTES D'ORTHOGRAPHE, JE VEUX BIEN ADMETTRE QUE TOUT LE MONDE N'AIT PAS UNE MÉMOIRE VISUELLE OU N'AIT PAS ENCORE RENCONTRÉ LE LIVRE QUI FAIT AIMER LA LECTURE. MAIS **** DE ******* DE ****** S'IL Y A UN TRUC QUE JE NE SUPPORTE PAS C'EST QU'ON ME RENDE DES PAGES REMPLIES DE PHRASES QUI N'ONT AUCUN SENS ET DONT ON PASSE SON TEMPS À SE DEMANDER QUI EST LE SUJET ET OU EST PASSÉE CETTE ***** DE ***** DE FIN DE SUBORDONNÉE.

AU FINAL JE ME SUIS TAPÉ LES 18 PAGES RESTANTES, J'AI DÛ REPRENDRE DE FOND EN COMBLE LA PAGE DE TRINÔMIQUE N°2 ET TRINÔMIQUE N°1 N'A JAMAIS FAIT SA PAGE PARCE QU'ELLE A "OUBLIÉ" ; CE QUI FAIT QU'ON A DU RENDRE UN DOSSIER INCOMPLET.... ET MES MAILS DE RAPPEL, ELLE LES A OUBLIÉS JE SUPPOSE ??... J'ESPERE EN REVANCHE QUE SI JE LUI FOUS UNE TARTE ELLE NE L'OUBLIERA PAS DE SITÔT.

MAIS LE PIRE C'EST QUE JE NE SUIS PAS EXPLOITÉE, TRINÔMIQUE N°2 FAIT SON TRAVAIL AVEC ENTRAIN ET IL EST TOUJOURS ENCHANTÉ DU RÉSULTAT TANDIS QUE TRINÔMIQUE N°1, LORSQU'ELLE N'"OUBLIE" PAS CE QU'ON LUI A CONFIÉ, EST ELLE AUSSI TOUTE FIÈRE DE SON NOIRCISSAGE DE PAGE COMPLÈTEMENT INCOHÉRENT.

D'AILLEURS JE NE ME SUIS PAS GENÉE POUR INSCRIRE SUR LE DOSSIER QU'IL Y AVAIT UNE PAGE MANQUANTE PARCE QUE LE TRAVAIL DEMANDÉ ÉTAIT AU-DESSUS DES CAPACITÉS DE TRINOMIQUE n°1.


Ma nouvelle résolution est donc d'instaurer le monôme. Le monôme, concept révolutionnaire conspué par ces cons qui crachent sur la gnagnagna société individualiste et blablabla -ceux-là même qui ont tellement été habitués à s'appuyer sur les autres et à les exploiter qu'ils sont désormais incapables de survivre seuls-, est le seul moyen pour éviter leur influence néfaste dans le travail de leurs collègues.


[NB : le dernier paragraphe est à prendre en grande partie au second degré, je ne voudrais pas me faire fustiger dans les comms par des personnes du niveau de mes trinômiques ; j'ai passé une mauvaise journée mais il y a des limites]

12 janvier 2006

I might be wrong I may have sworn

Pour une fois que je me suis trompée et que non seulement je le reconnais mais qu'en plus je suis toute heureuse d'avoir fait fausse route, je crois qu'il serait bon, avec votre accord, de marquer ce jour d'une pierre blanche.

J'avais tort de prédire que la saison 3 de The L Word serait naze. En tous cas le premier épisode est excellent.
Je ne vous raconterai rien promis.

Juste que la nouvelle coupe de Shane lui fait ressembler à un caniche qui aurait pris la flotte.
J'en ris encore…

Bette, comme à son habitude, est magnifique somptueuse merveilleuse and she's bioutifoul it's trou. Je lui reprocherais juste cette disgracieuse pustule sur son front. En plus si on observe bien, on voit qu'elle est enceinte. Putain, c'est une épidémie.

Dana a perdu du muscle.

Alice est un peu… ravagée mais on ne lui en voudra pas, elle n'est pas trop dans son assiette.

Le fard à paupière rose ne va pas à Carmen.

Jenny euh... je sais pas j'ai pas trop fait attention à elle. Pis de toute façon, j'ai trouvé une autre souffre-douleur : la nouvelle. Elle est... beurk beurk beurk.

Oh, et Tina a maigri. Incroyable, n'est-il pas ?

11 janvier 2006

The time is running out

Je fus naguère porteuse d'un terrible secret : le matin, je mettais 4 mn pour aller à la gare. Le soir, deux fois plus. Ce fait surnaturel engendra une crise de paranoïa aigue puisque je fus dès lors persuadée que des Instances Suprêmes m'avaient plongée dans une inextricable faille de relativité spacio-temporelle.


J'ai tout de suite écarté l'hypothèse d'un changement de vitesse podologique entre le matin et le soir puisque le matin je traîne et que le soir, le moindre de mes orteils est en action pour procurer à mes pieds la forme aérodynamique optimale pour grappiller des centièmes de secondes sur mon meilleur temps précédemment établi.


Et puis récemment, je me suis aperçue que l'horloge de chez moi avançait par rapport à celle de la gare.

Il n'en reste pas moins que l'impression que le temps s'acharne sur soi est copieusement plus flatteuse qu'un bête problème de référentiel.
D'où l'avantage de se promener sans montre, on se sent plus grand.

07 janvier 2006

The L Word saison 3, J-1

Je m'apprête donc à pirater allègrement, et ce pour la troisième fois, ma série préférée.
Mais comme je lui suis infiniment reconnaissante d'exister, il faut bien que j'allège ma conscience :
-les CDs que j'achète pour graver les épisodes ne sont pas les moins chers. Je dois sûrement me dire que plus je les paie cher et plus les droits d'auteur reversés sont importants. Ce qui, en réalité, n'est sûrement pas le cas.
-graver les épisodes n'est qu'une solution temporaire d'étudiante fauchée. Dès que je serai grande et riche, j'achèterai tous les coffrets de toutes les saisons. Et puis de toute façon, si la Société Générale ne m'avait pas volé 5 euros, j'aurais assez d'argent pour m'acheter le coffret de la première saison. Si jamais j'ai un procès, je dirai que c'est leur faute.
-cependant je ne m'abonnerai pas à Canal+, manquerait plus que je les aide à financer ce massacre nommé doublage, en plus de la diffusion des matchs de foot…

02 janvier 2006

2005 : l'heure du bilan a sonné

Sans pondération, on pourrait croire que cette année fut somme toute une bonne année.
Le problème, c'est que les 9 premiers mois comptent coeff 1 dans leur génialitude et que les 3 suivants comptent coeff 67980898 dans leur pourritude.


Résumé chronologique :

Il y a mon lycée à Levallois, tellement beau et tellement riche d'histoire(s) qu'il devrait être classé monument historique.
Dans ce lycée, il y a ma classe de terminale : le pays des Bisounours où tout le monde s'aime.


Il y a aussi les cours d'allemand qui partent en cacahuète avec Frau H, son sac-poubelle et ses cheveux épars, la belle allemande à qui je dois de nombreux torticolis, les petits mots, les TS1, et Louis le psychopathe qui est tout de même assez lucide pour partager mon goût pour la belle allemande.

Il y a également la CPE (Conasse Professionnelle à Eviter) qui marche comme un dindon à l'affût de la moindre infraction, la même qui a collé tous ceux qui avaient participé aux manifs lycéennes.

Il y a les expéditions au Franprix pour faire des provisions juste avant les cours d'histoire-géo, dans le but d'éviter de périr d'ennui.

Il y a notre prof de physique de 1è, sosie intellectuel et physique de Louis de Funès qui ne manque jamais de nous faire une petite blagounette à chaque fois qu'il nous croise dans les couloirs.

Il y a Fabien qui fait le naïf, Fabien le fournisseur officiel de clopes pour tout le lycée, Fabien qui décide d'arrêter de fumer, Fabien qui finit son dernier paquet de Lucky Strike à la récré suivante, Fabien qui n'est pas crédible quand il s'énerve, Fabien qui nous invite chez lui pour boire et qui déshabille et fait prendre un bain à celui qui a pris une cuite, Fabien qui ordonne de sa voix virile à Julie de sortir de la salle de bain quand elle s'extasie devant la taille du pénis du saoul, Fabien qui n'aime pas qu'on l'appelle Fabienne, Fabien qui n'assume pas son ancienne vie sentimentale…

Il y a Cyril qui fait évacuer le lycée en fumant en-dessous des détecteurs de fumée, Cyril qui tord les pieds des chaises, Cyril qui me vole mes beignets à la cantine, Cyril qui colle des stylos sur les murs avec de la superglue, Cyril et sa danse du macaque en rut, Cyril qui arrache la tête d'Elodie sur la photo de classe, Cyril qui prend Frau H en photo et qui oublie d'enlever le flash…

Il y a les fous rires qui coupent la respiration et qui font pleurer.

Il y a Julie, la copine et confidente hétéro avec qui j'aurai cependant une relation des plus ambiguës à compter du jour où elle me propose qu'on aille se rouler des pelles après le cours d'anglais. S'ensuivront les mains sur la cuisse en cours, les petits attouchements et les regards complices, sans oublier les surnoms affectueux. Il y a le week-end où je l'invite à la campagne, histoire de ne pas mourir d'ennui seule, entre-autres... On a une chambre avec trois lits pour nous, mais on décidera de dormir ensemble dans un lit de 50cm de large. On se fait des massages durant deux heures avant de s'endormir. Le lendemain matin, je lui caresse le bras. J'en ai très envie mais il ne se passera rien.

Il y a Gwen et ses délires métaphysiques, Gwen qui veut mettre Mr Louis de Funès dans une voiture portée à bout-de-bras sur le pont de Levallois par des élèves pour le jeter dans la Seine, Gwen et ses soirées TPE pendant lesquelles on porte secours à ses chats qu'il laisse dépérir, entre deux accords de guitare et un coup d'oeil dans le décolleté de Julie…

Il y a Astérix le prof de maths avec sa moustache qui traîne dans la soupe et ses formules qui s'étalent sur 4 lignes.
Il y a Mr Bricolage, le prof de méca avec ses muscles saillants et ses liaisons pivot-glissant.
Il y a ma première fois avec une fille.
Il y a la fin de l'année scolaire et le bac qui approchent, et déjà je pressens que je vais bientôt quitter quelque chose que je ne retrouverai pas.
Il y a le bac que je prépare distraitement en chattant sur GV. Il y a cette fille qui me dit 'pour rire' que si j'ai pas mon bac elle me casse la gueule, parmi d'autres du même acabit. Je fuis GV et me promets de ne jamais fréquenter le milieu lesbien.
Parallèlement à ça, je découvre The L Word. Je me mets à regretter amèrement que dans la vraie vie, tout soit si différent.

Il y a les résultats du bac que je vais chercher sous la pluie, avec mon petit chemisier blanc sur lequel je tire sans arrêt pour pas qu'il me colle au corps. Je retrouve des gens de ma classe. Ils ont l'air soulagés d'avoir obtenu leur bac, mais malgré tout ils me semblent moroses.

Un peu plus tard, il y a les résultats pour l'école de commerce. Je suis contente d'être prise, sans plus.


C'est là que débutent réellement les vacances d'été, 3 mois de complète insouciance dont j'ai peur de ne plus jamais faire l'expérience, avec un mois de septembre un peu agité malgré tout.
Je pars en vacances, je reviens de vacances.
Il y a ceux qui rentrent déjà en prépa et qui m'envient de pouvoir encore me reposer. Ils me mettent en garde contre les crises de larmes qu'engendre la rentrée. Ca me fait sourire. Me retrouver en enseignement supérieur au milieu d'inconnus ne pouvait pas me déstabiliser, une quantité de travail importante non plus. Du moins c'est ce que je croyais.
Je continue à végéter jusqu'au début du mois d'octobre.



Et là tout s'écroule



Après la rentrée je me mets à douter de mon orientation, je suis découragée, j'ai envie de tout plaquer, je ne supporte pas la rupture brutale.

Il y a les tremblements et les crispations le soir dans mon lit, la sensation de me sentir si faible que je peux à peine tenir debout, les nuits d'insomnie pendant lesquelles je suis tellement fatiguée que je ne peux pas dormir, comme dans la chanson de Coldplay.
Il y a la perte totale d'appétit, la poitrine qui menace d'exploser, la boule dans la gorge et les migraines qui se relaient les unes après les autres.
Il y a le plus difficile : ne rien laisser paraître.
Il y a l'envie de m'en remettre aux antidépresseurs une fois que je n'en peux vraiment plus et que je ne vois pas comment m'en sortir autrement.

Il y a un terrible constat : toulégarssonzéléfiyedemapromocepromainedanlarudeupardeu et moijessuisseulcarpersoneuneumaimeuh mais je ne m'en prends qu'à moi-même, à éviter inconsciemment et peut-être même un petit peu consciemment tout attachement.


Il y a les CDs de Radiohead, en boucle, un mouchoir à la main.

Il y a mon anniversaire que je 'fête' pendant le séminaire à la campagne, dans un espèce de château, loin de tout, au milieu de gens que je n'aime pas, sans portable ni le moindre moyen de communication alors que pour la toute première fois de ma vie, j'éprouve le besoin de sortir de mon mutisme.
Pendant ce séminaire, je fais la connaissance de Pouic, la petite blonde, à qui je dévoile ma préférence exclusive pour les filles lorsqu'elle me demande si j'ai un copain.
Le soir-même, dans un semi-coma éthylique, je couche avec un mec de 2è année dans les bois près du feu de camp. Avec le recul c'est un peu plus facile à s'avouer.
Moi j'avais juste besoin d'un câlin, j'avais juste besoin d'une une fille dans mes bras. Je ne demandais rien de plus... A défaut d'une fille, je me suis rabattue ce qui restait. Mais peu importe, en rentrant au château tout s'est effacé sous la douche.

Et puis il y a maintenant où j'alterne les passages à vide et les périodes où je ne sens plus rien.


Et cette année 2006 que je commence avec la gueule de bois grâce à une seule et unique coupe de champagne qui distille ses effets depuis deux jours.

Mais j'ai toujours eu l'alcool triste, pardonnez-moi…