28 janvier 2005

Puisqu’il est très hype de parler de ses menstruations…

Le comble, c’est de souffrir le martyr quand la date fatidique arrive tout en sachant que de toute façon votre paroi utérine n’accueillera certainement jamais le moindre petit embryon.
Et puis même quand on veut un enfant…Est-ce que ça vaut la peine de souffrir 12 fois par an pendant 30-35 ans alors que cette partie du corps ne servira que 9 à 27 mois pendant votre vie ?
Je veux un enfant rien que pour être tranquille pendant 9 mois. En fait non, j’ai envie d’être sans cesse enceinte. Et puis j’abandonnerai mes bébés à la SPA. Et je produirai du lait en permanence, comme les vaches. Alors je revendrai le surplus à la confédération paysanne des amis des bovins et produits laitiers.
Finalement celles qui ont beaucoup d’enfants, elles font juste de la ‘rentabilisation de souffrance’…

Ca, c’était pour ce qui est de la douleur.
Mais il y a un autre problème majeur aux règles : la chasse aux protections.
Ce problème n’en est pas un si vous êtes en L, ou même dans une classe de S normale qui compte un nombre décent de filles. Mais quand on est dans ma classe, croyez-moi qu’il vaut mieux prévoir la catastrophe…
Ce problème n’en est pas un non plus si vous avez un utérus bien docile qui a sagement appris à compter jusqu’à 28, et qui ne s’amuse pas à saigner quand bon lui semble, that is to say pile le jour où vous vous y attendez le moins (et de préférence le matin dès le premier cours, sinon il trouve pas ça drôle, l’utérus, lui qui a pour seul commandement la loi de l’emmerdement maximum)
Alors donc vous partez désespérément en quête du Holly Graal. C’est à croire qu’elles sont toutes ménopausées, dans ce lycée…
En désespoir de cause, vous vous surprenez même à demander : ‘Euuh…t’aurais pas un Tampax steuplé ?’ aux garçons de votre classe (mais pas les plus virils, attention), qui à votre grande surprise vous répondent que non.

Bon.
J’ai quand même réussi à finir la journée saine et sauve grâce à une bonne âme prévoyante.
C’est quoi déjà la pub qui dit : ‘C’est tellement mieux d’être une fille !’ ? Ah oui, c’est bien ce qui me semblait. Heureusement que je les boycottais déjà, à l’époque où ma poitrine était imberbe et mes poils blonds, ne dépassant pas les 15 cm de long…