27 mai 2005

We'll wish this never ends, we'd wish this never ends

Ce midi, déjeuner avec les TS1. Au bord de la Seine. Le temps est passé tellement vite que j’en suis arrivée en retard en physique.
On a parlé de tout et de rien, du bac, de nos études, de la fête de fin d’année, des profs, de la gay pride même…

C’était à la fois merveilleux et très triste.

Merveilleux parce que ce sentiment d’être en adéquation parfaite avec son environnement est assez rare pour être qualifié de merveilleux.
Très triste parce que j’ai réalisé que les deux meilleures années de ma vie, qui sont les deux dernières, allaient être happées dans la dimension des souvenirs.

Que j’allais quitter tous les gens que j’aimais pour aller vers d’autres. Et que je doute sérieusement pouvoir retrouver pareille ambiance ailleurs.

Que les fous-rire, les clins d’œil, les guignols de service, les petits encouragements, allaient disparaître. En tous cas ceux-là. Ceux que j’ai connu pendant ces deux ans.
Parce que j’en ai connu avant. Mais avant, les fous-rires cachaient quelque chose de malsain, les clins d’œil n’avaient aucune signification, les guignols ne faisaient rire que les plus cons : ceux de leur ‘bande’ car avant, chacun faisait partie d’une bande ; et les petits encouragements étaient faits sans conviction.

Vous me direz que c’est la conséquence d’une plus grande maturité. Mais quand je regarde dans les autres classes, ce que je vois est différent de ce qu’il se passe dans la mienne. Même la TS1 est séparée en deux groupes.
Bien entendu, il y a eu des tensions dans la mienne, mais dans le fond il régnait une harmonie tellement forte que les frittages étaient vite oubliés.

Et puis j’apprends que le conseil de classe m’a décerné les félicitations, et la mention ‘très favorable’ pour le bac.
Alors je me dis que les années lycée sont déjà un souvenir.
Même s’il me reste à faire mes preuves le jour fatidique, et que je ne suis pas à l’abri d’un gros coup de stress…

D’ailleurs, j’ai déjà l’estomac qui se resserre. Pas sûr que le bac soit le seul responsable…

Ils me manquent déjà