19 août 2004

Les JO : Jacassements Obscènes/Outranciers/Oiseux

Je suppose que, comme moi, vous avez remarqué un grand vide addictif dans votre emploi du temps de couch potatoe. Notre drogue nous a été supprimée sans préavis. Notre seule raison de nous lever à 11h alors que nous sommes en vacances. FRIENDS.
Déjà ça, c’est la plus grosse erreur de la part des programmateurs de F2. Ils auraient quand même pu déplacer Friends à la place du pathétiquissime Amour, gloire et beauté ou du ridiculissime Derrick. Mais non, rien à faire, les vieux passeront toujours en premier dans ce pays pourri.
M’enfin bon, une fois ma déception passée, je me suis résolue à regarder les JO. Et au début j’ai bien aimé. Je m’imaginais des scénarios macabres pendant l’escrime : un masque transpercé et un œil crevé, une coquille oubliée et une bite coupée en deux. Pendant le volley, un smash un peu trop puissant et une tête arrachée. Pendant le canoë, une mort par noyade ; and so forth…
Et puis au bout de 3 jours, j’en ai eu marre de voir toujours les mêmes disciplines. Surtout que j’étais sûre qu’il y aurait du catch féminin, et qu’il y en a même pô eu. Alors je m’en suis remise au Judo, sport (très) approximatif.
Ce qui m’amène à la seconde grosse erreur de F2 : le choix de certains commentateurs. Avouez que c’est comique d’en entendre certains se faire péter la voix, comme si la défaite leur était fatale, pour supporter leurs petits-sportifs-français-chéris-d’amour. Meuh non les commentateurs ne sont pas patriotes. Ils sont juste capables de se faire hara-kiri en cas de médaille inférieure à l’or. Plus sérieusement, ils sont payés pour ça, meugler comme des vaches, et de ce fait raviver NOTRE sentiment patriotique bien enfoui (cherchez bien). Du moins celui des ptits naïfs qui n’auront pas remarqué que Bernadette Chirac est encore dans le coup. Ba wi : JO 2000>David Douillet>exemple de réussite sportive>personnalité préférée des français en 2000.Tout ça grâce à qui ? Bernadette, qui est aux commandes du service public et qui leur a fait glorifier, déifier David. Un peu de patriotisme, c’est bon pour le moral des troupes, après tout.
Avec tout ça, j’allais oublier la perle que j’ai relevée dans un match de judo féminin. La commentatrice s’est exclamée : « Mais vas-y, retourne-la » (j’ai bien aimé cette phrase lol). Comme quoi le patriotisme ça marche pas sans une petite dose d’aphrodisiaque…