26 janvier 2006

Catwoman

Contrairement aux allégations d'une certaine personne qui se reconnaîtra, mon chat-femme est le plus beau du monde avec ses petits yeux doux et sa tête de chaton. C'est pourquoi mon instinct maternel, à défaut de s'exercer sur moi, est rejeté sur elle.

Il m'arrive souvent (enfin relativement souvent, je ne souhaite pas passer pour une barje non plus, ce que je suis au demeurant) de me poster devant mon chat-femme et de lui réciter mon couplet sur le fait que puisqu'on a vidé l'intérieur de son ventre poilu, elle ne pourra jamais avoir de petits chatons mimi tout plein avec des petits yeux ronds qui frétillent et un petit museau qui s'émoustille faisant gigoter de toutes petites moustaches qui scintillent. Et que ça me désole.
Parfois, elle me regarde avec un air tellement anéanti qu'il ne fait aucun doute qu'elle pleure intérieurement.

Mais parce que je ne suis pas complètement sadique, je m'empresse de rajouter que de toute façon, contrairement à l'idée trop répandue, elle n'a pas besoin d'accoucher pour être un chat-femme épanoui, et que même s'il est indéniable que ses chatons auraient été d'absolus chef-d'œuvres, ils l'auraient rendue plus gaga qu'autre chose. En plus de la rendre grosse et de la défigurer par le biais des hormones maléfiques. Je lui dis de regarder ce que Comédon (nouveau surnom de mon frère) est devenu depuis que ses hormones sont entrées en activité.
Ca la rassure alors elle me lèche la main.

Mais comme je ne verse jamais ni dans le réconfort ni dans la compassion prolongés, je prends toujours congé d'elle en lui tirant un poil. Ou en lui explosant de l'écorce de clémentine dans l'œil, dernière expérience en date.