29 avril 2005

Ma première cuite

(qui n’en est qu’une demie en réalité)
Elle eut lieu samedi dernier, lors de la soirée des filles super canons de TS1 (que j’ai trouvé, au passage, assez câlines envers moi)

Je n’avais pourtant bu qu’un verre de punch et deux de Manzini (ou Manza, bref le truc à la pomme ; j’étais déjà trop bourrée avec le punch pour parvenir à déchiffrer ce qu’il y avait marqué sur la bouteille). Peut-être est-ce dû à ma faible constitution : quand on pèse 47kg pour 1m65, une fois que l’alcool a investi tout le minuscule réseau de veines, il n’a plus qu’une solution : aller se réfugier dans les os qui redistribuent l’alcool dans le sang par la moelle épinière.
NB: ces données scientifiques pointues, fruit de ma recherche personnelle, n’engagent que moi.

Bref j’étais confortablement installée dans ma chaise quand TADADAM roulement de tambour, ma vessie émit le souhait de se délester. C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience de mon taux élevé d’alcoolémie, n’arrivant plus à mettre un pied devant l’autre et m’agrippant de toutes mes faibles forces à la rampe d’escalier (car bien sûr, il y avait un escalier histoire de rendre ma tâche encore plus aisée).

Pourtant, j’aurais dû me douter depuis longtemps que je ne tournais plus rond : les signes précurseurs étaient là :
-je dragouillais du regard toutes les filles qui passaient, même les moches, ET JE M’ACCROCHAIS AU BRAS D’UN MEC INCONNU DE MOI en rigolant comme une conne (comme Béatrice Dalle-qui n’est pas complètement conne, mais qui a un rire de conne bourrée)
-devant ma petite assemblée, j’ai entrepris de raconter la vie trépidante de Monsieur Cornichon (rebaptisé ainsi par Mr le directeur de la cantine et une pionne) et de sa copine, illustre couple de ma classe connu de tout le lycée, tant pour ses prises de bec permanente que pour la violence de Mr Cornichon, que pour le pathétique patibulaire de l’ensemble.
A ce propos et rien que pour vous en avant-première, je vais vous retransmettre la discussion entre Mr Cantine et la pionne :
-P, jetant un regard méprisant vers eux : C’est pas possible, Mr Cornichon et sa copine sont encore en train de se crêper le chignon. Incapables de se comporter comme un couple normal…
-Mr C : Faites l’amour, pas la guerre
-P : oui mais avec protection dans ce cas, parce que t’imagines qu’ils nous fassent des gamins ces deux-là ??!

Ca me rappelle la prof de philo qui avait dit qu’elle ne voyait pas pourquoi un contrôle si rigoureux était appliqué aux couples qui voulaient adopter, et pourquoi l’adoption était interdite aux homos, alors qu’on ne contrôlait pas les hétéros qui ont des enfants par voie naturelle, bien que ce soit parmi ceux-là qu’il y a le plus grand nombre de déséquilibrés puisqu’ils composent la majeure partie de la population.

Ce n’est rien d’autre que de la logique, mais j’ai bien peur que les messieurs qui font les lois en soient fortement dépourvus.

Mais revenons à ma demie-cuite…

Ben non en fait je crois que j’ai tout dit. La soirée s’est terminée un peu trop normalement à mon goût surtout que j’ai été obligée de partir relativement tôt.
Sinon j’aurais pu proposer un jeu de la bouteille exclusivement féminin. Anyway j’aurais été trop engourdie pour remuer les maxillaires.