12 avril 2005

Mylène Farmer veut plus grandir

Ainsi l’on m’ordonne de donner mon avis sur le nouvel album de la méchante fermière aux fesses désormais flétries (oups, je blasphème…m’en fous, y’a plus de pape)…
Moi je veux bien, mais encore faudrait-il que je l’achète (ou qu’on me l’achète, n’hésitez pas à vous cotiser. Au passage, je veux bien un Ipod. Merci.)


De toute façon, je le vois venir d’ici, mon avis très abouti sur l’album. D’après les extraits que cette gentille journaliste m’a fait écouter, ça se résumera à :
-c’est de la merde !!!
-c’est quoi ces allusions religioso-sacro-sainto-cléricales de mes deux ?!!! (comprenez mon overdose depuis la mort du pape; je ne peux plus souffrir la moindre référence religieuse).
-la provoc anti religion c’est dépassé. Ca marche plus qu’aux Etats-Unis.

Pauvre Mylène, elle se rend pas compte qu’elle vieillit. C’est comme la fin du clip de Fuck them all où elle se bat contre des poteaux-épouvantails (ne cherchez pas la symbolique, y’en a pas) avec une épée, comme si elle avait 5 ans. Elle y met tout son cœur, mais justement elle en fait trop. Ca en est pathétique.

Triste à dire, l’âge d’or ‘Anamorphosée’ (dont la pochette de l’album m’inspirait des rêves érotiques, et ne niez pas avoir été dans le même cas que moi) est bel et bien révolu. La seule fois de sa carrière où elle a osé prendre des risques était l'unique et la seule.

De toute manière, elle va bientôt mourir.
Ca s’entend.
Elle a plus de souffle et sa voix se rapproche de plus en plus de celle de Jean-Pierre Castaldi après un 3m effréné.

Mylène, je t’en supplie, réécris-nous un California, un Beyond my Control, un Eaunanisme ou un JTRTA, mais arrêtes de nous prendre la tête avec tes Marie & Co, ça me fait penser à du Johnny Hallyday.
Sinon, t’es pas complètement finie, je te rassure…il te reste tes cheveux ! Je suis sûre qu’il y a encore des tas de coupes farfelues à inaugurer.
Allez bizz…et bonjour à Marc Levy


A part ça, j’ai relevé une perle d’un jeune assez dépourvu de logique dans son genre, et qui disait, à propos de l’association Ni putes ni soumises : ‘C’est de la merde, c’t’assoc’ ; en fait ça veut dire que toutes celles qui n’en font pas partie sont soit putes soit soumises’ (sic).
Ecoute-moi bien, espèce de débile profond. Ni putes ni soumises, c’est comme mon utérus (je vous l’accorde, une autre métaphore n’aurait pas été malvenue). C’est pas parce que je choisis de ne pas m’en servir pour avoir un enfant que je ne peux pas avoir d’enfant. De même, ce n’est pas parce que je n’use pas de mon droit d’adhérer à cette assoc’ que je suis pute ou soumise.

De toute façon, je ne risque d’être ni l’un ni l’autre puisque j’échappe au modèle hétéropatriarcal à la con auquel vous tentez de soumettre toutes les filles sur votre passage, toi, tes connards de copains et beaucoup d’autres dont des femmes. Va cramer au paradis, sale atrophié des cellules grises.

Ps : et qu’on vienne pas me dire que si je suis lesbienne, c’est parce que j’ai une mauvaise image des mecs ; parce qu’il n’y a pas grand chose à reprocher à ceux que je côtoies, et que je sais que ce ne sont pas des cas isolés.

Pps : Mais non, je ne suis pas énervée, au contraire (presque) tout va bien : j’ai foiré mon entretien d’entrée en école de commerce, je suis malade, je suis en train de me ramasser en maths, mes downloads de The L word ont disparu, j’ai envie d’aimer Platon mais je comprends rien de ce qu’il raconte (et encore moins le cheminement de sa pensée), Kurt Cobain est mort et ça fait chier, Dimebag Darrell aussi mais ça, personne n’en a parlé, je me surprends à penser du bien de mes profs et c’est contraire à mon image de rockeuse dépareillée qui hurle comme un garçon et qui dit FUCK au système (je vous rassure tout de suite, ça c’est pas vrai), le bac c'est dans 5 semaines, et pour finir je sais pas comment m’habiller demain.

Bref, tout va pour le mieux.
Et vous ?