Le dilemme du monochrome unicolore
Dimanche soir sur Capital, il y avait un reportage sur le mécénat de l'Etat en matière d'art et de création.
Officiellement, l'Etat achète des œuvres et du mobilier pour soutenir l'art et l'artisanat.
Officieusement, il dilapide l'argent des impôts afin de permettre aux ministres d'avoir un choix d'ameublement suffisamment volumineux pour leurs bureaux (le mobilier étant stocké dans des hangars le reste du temps), alors qu'il pourrait faire la même chose mais pour une utilisation beaucoup plus judicieuse.
On voyait notamment une pléiade d'experts venus examiner des tableaux et déterminer les futurs achats. A l'ordre du jour, deux monochromes : un rouge et un jaune (mais notons cependant, détail qui a toute son importance, que les dimensions n'étaient pas exactement les mêmes). Finalement, le rouge a été retenu, pour un prix exorbitant.
Ca m'a fait penser à ma prof de philo de l'année dernière qui nous avait raconté qu'une connaissance à elle voulait se moquer d'une certaine catégorie d'art moderne (la catégorie "je trace un trait snobissime et tout le monde applaudit", of course) et s'était improvisée artiste en collant des vieilles chaussures sur des toiles. Elle a fait fortune depuis.
N'empêche que depuis dimanche soir, je me demande pourquoi le journaliste n'a pas eu le tact de demander aux experts pourquoi avoir préféré le rouge au jaune.
Peut-être que le jaune était moins approprié pour décorer le bureau d'un député communiste.
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