18 août 2005

Fan de...

Lorsque je disais que je n’étais pas passée par Toulouse en juillet, j’étais loin de me douter que j’allais passer le week-end du 15 août dans la ville rose, et que j’allais y rencontrer ma grande-gouroute.

Le long voyage m’a de surcroît permis de découvrir des choses fabuleuses : quand on tient son lecteur CD collé au jean à un endroit stratégique, ça fait vibromasseur. C’est là que commencent à blêmir de jalousie toutes les crâneuses avec leur Ipod. Je vous ai bien eues, petites joueuses. NIARK.
Mon euphorie fut de courte durée puisque grande-gouroute, qui est quand même une rabat-joie sous ses airs de femme parfaite, s’est empressée de me faire remarquer que la manette vibrante de sa console était bien mieux placée sur l’échelle de Richter.


Autre découverte fabuleuse, les serveuses des restos sont terriblement dépourvues d’humour. Ainsi, quand je démontre à l’une d’elles que puisque j’ai 5 ans, je suis toutafé habilitée à choisir le menu Campitchoune réservé aux moins de 10 ans étant donné que 5 est inférieur à 10 (je reprends ma respiration), la seule chose que cette gourdasse trouve à faire c’est me jeter un regard incrédule.

Après toutes ces aventures, je ne sais pas si vous réalisez à quel point j’étais éreintée en arrivant à mon RDV avec grande-gouroute [là, c’est le moment où je me trouve des excuses pour avoir débité les pires inepties devant elle et sa femme]. Sans compter le stress dû au fait que je ne me trouvais pas devant n’importe qui [là, c’est le moment où je flatte pour que l’épisode ‘débitage d’inepties’ soit effacé à tout jamais].

Nous sommes allées dans le jardin des plantes (mais où sont les plantes ?) et c’est depuis ce jour que j’ai développé une passion absolument dévorante pour les canards, cygnes et autres créatures assimilées. Je dois dire qu’avant, j’étais quand même déjà fétichiste des cous de cygne et n’avais qu’une envie, dès lors que j’en voyais un, c’était de le décapiter. Pour ensuite faire flotter des humaines sur le corps inerte, Nalie et Gwen qui est en exil peuvent en témoigner.

Mais cette fois-ci, à Toulouse, j’ai observé de la volaille effroyablement hallucinante. Il y avait des canards qui voulaient se suicider par noyade (par la suite, nous avons convenu, grande-gouroute et moi, qu’ils cherchaient peut-être tout simplement de la nourriture), un machin blanc immense qui était paralysé des ailes (on s’est d’abord demandé comment ils avaient pu acheter une statue aussi moche), des pigeons obèses en chaleur et un bidule haut-sur pattes dont les pattes justement étaient vertes fluo (je vous raconte pas mon excitation, je voulais lui arracher ses pattes pour les ramener avec moi à Paris mais ce truc courait trop vite). Bref, la basse-cour des miracles.

Pour me consoler, grande-gouroute m’a offert une plume de coin-coin puis nous nous sommes entaillées la main, l’œil larmoyant et avons échangé notre sang pour nous souvenir éternellement de notre rencontre (je passerai sous silence les complications, étant donné que ça casserait un peu la magie de l’instant, mais comme mon groupe sanguin est O- et elle B+, elle allait très bien mais pour ma part j’ai failli faire un malaise).
Je conserve la plume de grande-gouroute dans un mini-bunker et bientôt, quand elle sera la star du blog Télérama, vous pourrez toujours crever pour que je vous la revende.
Autre élément qui nous rappelle l’une à l’autre : les insupportables courbatures. En effet, nous avons beaucoup…marché.

Sinon on a parlé d’autre chose que des canards, mais c’est secret-défense.

A part le fait que ce week-end était génial (et ce mot semble dérisoire), il y a une autre raison pour laquelle il risque de me marquer longuement. Il y a 6 mois, si j’avais dit à mes parents que j’allais rencontrer une fille qui aime les filles, ils auraient répondu ‘pas question, ça risque d’avoir mauvaise influence sur toi’. Ce voyage marque en quelque sorte un début d’acceptation de mon tribadisme.



A part ça :

*Mon frère se promène nu dans la maison en criant ‘Respect aux petits zizis’. Je suis blasée, plus rien ne m’étonne, je ne rajouterai donc aucun commentaire.

*La bassiste de Snitch veut me rencontrer. Plan sexe. Non merci. J’ai beau être (excessivement) en manque, j’ai la phobie des plans glauques. Sans compter que je vois mal comment je pourrais avoir du plaisir avec une fille inconnue, et d’autant plus si cette fille n’est pas celle qui affirme avoir le pouvoir de faire jouir n’importe quelle fille en moins de 25 secondes, notons au passage que c’est encore plus rapide que dans The L Word.
De surcroît, je suis mineure, elle non. Je pourrais donc porter plainte contre elle et elle se retrouverait en prison, mais là où ça devient intéressant, c’est qu’elle devrait me payer des dommages et intérêts. Et en ce moment, j’ai besoin d’argent. C’est bête, hein ? J’aurais peut-être dû accepter en fin de compte.
Donc si vous avez plus de 18 ans (est-il besoin de préciser ‘et que vous êtes une fille’) et que vous voulez coucher avec moi à vos risques et périls, vous avez mon mail. Moi qui aime les vieilles, j’ai bien peur de m’être autoportée un coup fatal, là.


Défi du prochain post : ne pas linker grande-gouroute.