05 août 2005

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Pour le plus grand soulagement de ma horde de fans en délire, non, je ne suis pas morte, juste un peu trop fatiguée pour reprendre le blogage tout de go.
Mais puisque vous m’avez suppliée avec tant de désarroi et de tristesse dans la voix, je m’y remets sans plus tarder. Et tant qu’à être hypra originale, je vais vous narrer mes vacances.

Commençons par le commencement :
Je suis partie près de Beziers. Nous arrivons et voyons des affiches pour le concert de Chimène Badi en ville tous les 3 mètres. Un de mes coalisés se dévoue pour aller lui jeter des pierres. Je fais remarquer que tant qu’à lui lancer des trucs, autant lui lancer des crabes afin qu’ils lui sectionnent les innombrables pustules dont son visage est recouvert et que les couches de fond de teint ne parviennent pas à cacher.
Dans la série lapidation, nous regrettons l’absence de plages de galets qui nous auraient permis de faire des ricochets sur la tête des beaufs, et je peux vous dire qu’il en aurait fallu pas mal, des galets.

Il n’y avait pas de piscine et c’est pas plus mal parce qu’il n’était pas question que je me baigne dans la même eau que celle qui a été en contact avec les organes génitaux de tous les sales bonshommes du coin. L’eau circule aussi par ceux des filles, of course, mais la différence c’est qu’elles se lavent. Et pour avoir passé 2 semaines dans la même chambre que 2 garçons, je puis affirmer que l’hygiène est loin d’être leur priorité.
Pourquoi donc je me baigne dans la mer, alors que le problème reste le même ? Tout simplement parce que les crabes, ces créatures décidément multifonctions, sont là pour filtrer les morpions et les herpès (j’espère que je n’ai pas dégoûté ceux qui partent bientôt au bord de la mer).


Le premier soir, après le pot d’accueil (car bien sûr, nous avons soigneusement évité le pot d’accueil), nous allons nous promener et qui voyons-nous, enlacées sur un banc et sursautant en nous voyant arriver ? Un couple de filles. Ce sera malheureusement la seule et unique fois du séjour que je les aurai vues (sinon je leur aurais bien proposé de venir m’aider à enfiler mon maillot de bain et de batifoler ensemble dans les vagues).

Nous faisons bien entendu un crochet par l’Espagne pour acheter des cigarettes et de l’alcool à revendre (par contre, pas de crochet par Toulouse snif snif).
Ah oui, on a aussi visité le musée Dali à Figueres. Ce mec était un chtarb complexé (anyway, quand on sait qu’il était ami avec Amanda Lear, on ne s’attend pas à ce qu’il soit très lucide), mais dont l’œuvre est d’autant plus passionnante. On a fini par s’amuser à trouver toutes les bites dont ses tableaux sont parsemés, variante de ‘Où est Charlie ?’.
Il est même allé jusqu’à faire un moulage de son arrière-train, sans compter des tableaux aux noms aussi peu évocateurs que ‘
Jeune vierge autosodomisée par les cornes de sa propre chasteté
Beaucoup plus enrichissant que l’art moderne qu’on peut trouver au musée d’art moderne de Paris où les éponges collées sur les tables côtoient des tableaux blancs ainsi qu’une vidéo montrant un mec réduisant son appart en miettes, pour ne citer qu’eux.
Le truc de l’éponge nous a d’ailleurs valu un fou rire avec un gars de ma classe à qui j’avais décrit l’ ‘’’’’œuvre’’’’’, puisqu’il avait suggéré que c’était Conchita qui avait oublié cette éponge sur la table, et qu’elle était sûrement loin de s’imaginer que son éponge Leader Price pleine d’acariens et de bactéries valait à présent des millions.

Autre moment fort du séjour, la lecture du magazine ‘Fashion Girl’, l’hilarité générale à cause d’
Enzo le borgne et Yann le constipé en particulier (et entre autres), le recyclage des ‘mannequins’ prépubères non retouchés (on retrouve notamment la même fille pas moins de 7 fois alors que le magazine compte une vingtaine de pages), la niaiserie inimaginable des articles (à tel point que nous nous sommes demandés si c’était écrit par les mannequins de 12 ans themselves, ou si c’était du 45è degré), et je passerai sous silence l’orthographe.

A Carcassonne, visite très intéressante du musée de la torture où on se rend compte qu’on a malgré tout (comparativement) beaucoup de chance d’être homo à notre époque (et surtout dans notre pays) : au Moyen-Age -et certains de ces instruments ont été réutilisés pendant la seconde guerre mondiale-, il y avait 4 principaux instruments de torture destinés aux homosexuels (et pas seulement aux gays, les lesbiennes étaient tout autant persécutées) :
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la poire, qui, par l’ouverture des segments, provoquait une mutilation irréversible des muqueuses dans lesquelles elle était introduite.
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la veille, où la victime était alourdie par des poids
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l’empalement
-la scie : la personne était attachée la tête en bas de sorte que le cerveau était bien irrigué tandis que le sang quittait les membres, ce qui fait que lorsque la scie commençait à découper la victime dans le sens de la longueur, elle ne perdait connaissance qu’une fois la scie arrivée au nombril, parfois même à la poitrine.

Sans parler des instruments de torture réservées aux femmes trop bavardes, soupçonnées d’adultère, de sorcellerie ou de rapports sexuels avec le diable (sic), aux voleurs, hérétiques, et à tous ceux accusés de pêché en général : petit ‘best-of’ (si je puis me permettre) :
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la dame de fer (qui donne Iron Maiden en anglais) qui transperçait les yeux, les bras et les cuisses et qui provoquait une agonie de deux jours.
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la ceinture de chasteté, dont les hommes se réservaient le droit d’en enserrer leur femme lorsqu’ils partaient en voyage, mais qui pouvait aussi servir à se protéger du viol.
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l’écraseur de tête, resserré jusqu’à l’explosion de la boîte crânienne, qui ne se produit qu’après que les dents se soient cassées puis que les yeux soient sortis de leur orbite.

Sur cette joyeuse note, je vous donne rendez-vous la prochaine fois que j’aurai des trucs à dire, c’est-à-dire je ne sais pas quand.