13 février 2006

Les distributeurs de flyers

A force de sortir des bouches de métro (c'est une de mes activités favorites, pas vous ?), et de rarement en réchapper sans 20 tonnes de prospectus sur les bras, on finit par observer le mécanisme qui fait qu'un préposé à la distribution de publicités va mieux se délester de ses flyers qu'un autre.

La hiérarchie est la suivante :


-celui, mutique, qui se contente de tendre la pub. En règle générale, ça se solde par un échec sauf quand il se poste au bout d'un escalator avec sa paperasse tendue au beau milieu du chemin, et qu'il ne vous laisse aucune chance de vous échapper.
-celui qui dit "bonjour" en tendant sa pub. Probabilité beaucoup plus forte de distribuer ses papiers.
-celui qui dit "bonjour mademoiselle/madame/monsieur" : probabilité de distribution proche de 100%. Sûrement dû à l'entrée en communication et à l'interpellation quasi-nominative, auxquelles on se fait un devoir de répondre. Je suis sûre que si on se promenait avec notre nom sur le front, la probabilité de distribution serait de 100%.

Il y a encore un élément, c'est que je prends pratiquement toujours les pubs lorsque c'est une distributrice, alors que c'est loin d'être aussi systématique lorsqu'il s'agit d'un distributeur, mais c'était un automatisme tout à fait inconscient ; ce n'est que récemment que je me suis fait la réflexion.

Conclusion : si je monte une société de distribution de flyers, je ferai en sorte de mettre un homme et une femme au même point (et puis deux personnes bouchent plus le chemin qu'une seule, comme ça, pas d'échappatoire possible niaark niiiark), je les obligerai à dire "bonjour m…/…/…", mais avant cela, je serai devenue présidente de la République et j'obligerai les gens à coller leur nom sur leur front.