Coucou Dzazou, J'ai vu que t'avais essayé de poster un commentaire en avril, qui ne s'est jamais affiché parce que mon système de commentaires a été modifié et qu'il faut désormais payer pour pouvoir enregistrer quoi que ce soit. Bref, je voulais y répondre, mais j'ai perdu tous mes droits administrateur et je ne peux même pas récupérer ton adresse email. Si tu pouvais me l'envoyer via l'idiomail (cf. colonne de droite)... nous pourrions parler chiffons et expatriation ;-) Talk to you later alligator
Pour résumer, ce n'est pas trop la joie. Je termine les cours dans un mois. J'ai fini par revenir chez mes parents au bout de 4 mois parce que je ne supportais plus mon coloc. Les soirées, tellement libératrices au début de l'année, se teintent peu à peu de regrets et d'appréhension. Je prends conscience de perdre mon insouciance à mesure que la fin approche.
Je devrais commencer un stage en avril, mais je fais plus ou moins intentionnellement exprès de louper tous mes entretiens. Pourtant, j'avais de belles opportunités : Procter, Danone, Kraft... Je ne veux tout simplement pas commencer mon stage. Parce qu'à partir du moment où j'aurai mon stage, je réaliserai que l'époque ESS€C sera bel et bien révolue, je ne verrai plus mes amis de promo tous les jours, je serai parachutée dans un environnement où je devrai batailler pour exister et me faire une place. Alors qu'à l'ESS€C, tout se faisait tellement naturellement...
Au-delà de la fin de la période ESS€C, c'est la fin de toute ma scolarité qui s'annonce.
Je n'ai jamais eu peur des changements de cycle. Surtout quand ils mettaient fin à un certain confort lié aux habitudes. Je me lasse très vite des situations trop confortables. J'ai même souvent provoqué ces changements de cycle : rentrer dans un nouveau lycée sur un coup de tête, rompre avec mon copain au moment où je n'étais pas encore tout à fait sûre de préférer les filles, décider de mettre ma vie estudiantine entre parenthèses pendant 2 ans pour faire de l'apprentissage, envoyer mon dossier à l'ESS€C, quitter papa maman simplement pour être indépendante... Mais à chaque fois, je savais par intuition que ces changements allaient m'être bénéfiques. Cette fois-ci, ce n'est plus le cas.
J’ai l’impression que le meilleur est derrière moi. Les regrets commencent à affluer. J’aurais pu sortir de ma réserve quand j’étais au collège, être moins névrosée et me laisser embarquer par les cancres pour faire toutes les bêtises possibles et imaginables tant qu’il était encore temps et que c’était « socialement acceptable »… J’aurais pu aller un peu plus loin qu’échanger quelques baisers avec la fille de ma classe en première. J’aurais pu profiter du week-end qu’on avait passé ensemble à la campagne pour glisser mes mains sous son T-shirt. Même si ça n’avait mené nulle part, même si je n’étais pas réellement amoureuse d’elle. J’aurais au moins pu garder des souvenirs impérissables de cette petite escapade… J’aurais pu nouer une relation secrète avec l'une des nombreuses profs dont je suis tombée amoureuse... J’aurais pu accepter d’être un peu moins bonne élève au lycée, de passer moins de temps dans mes révisions, pour être plus disponible pour faire les 400 coups avec mes amis qui n’en loupaient pas une. Et surtout, j’aurais pu faire en sorte de ne pas perdre le contact. J’aurais pu faire comprendre à la belle allemande qui m’obsédait en terminale que si je passais mon temps à la fixer, ce n’était pas parce qu’elle avait du dentifrice sur la joue. Elle n’aurait pas compris si je lui avais expliqué en français, alors je lui aurais écrit une lettre en allemand. Elle aurait fait semblant de ne pas comprendre parce qu’elle devait me trouver bizarre. Alors ça en serait resté là, mais au moins j’aurais abandonné ma complaisance dans la passivité. J’aurais pu réaliser plus tôt que je n’étais pas faite pour faire du marketing et opérer un changement d’orientation plus précoce. J’aurais pu et dû faire une prépa et vivre en internat. Je pense que les situations de tension dues à la charge de travail et à la peur de l’échec sont propices aux rapprochements, surtout quand on côtoie des gens pratiquement 24h/24.
J'aurais eu l'occasion de vivre des choses tellement plus intenses pendant mes années d'études, mais j’ai la désagréable sensation d’être passée à côté.
J'aimerais vraiment trouver une explication rationnelle à ma manie de poster avant chaque période d'examens.
J'en ai peut-être une pour cette fois-ci : PPDA est à l'€$€c ce soir, j'aurais bien aimé y aller (juste histoire de le voir en vrai, même si je ne lui voue pas d'admiration particulière) mais j'ai décidé de mettre le gain de temps à profit pour mes révisions, et ai donc l'impression d'avoir gagné 2h dans la journée... que je détourne finalement de l'utilisation que j'avais décidé d'en faire. Entre les 2 symboles €, les 2 symboles $, les mots "gain", "profit" et "gagné" de la phrase précédente, je vais réussir à vous faire croire que les écoles de commerce ont eu raison de moi... Alors que finalement, à l'€$$€c, le taux de crétins flambeurs et présomptueux au mètre carré est extrêmement faible par rapport à celui de mon ancienne école. En fait, l'€$$€c c'est l'antithèse de l'idée qu'on se fait de l'école de commerce dans les milieux autorisés (entendre par là : "les milieux composés de personnes qui n'ont jamais mis les pieds dans une école de commerce mais qui n'ont pas tort sur tous les points"). Les €$$€c savent qu'ils ont du mérite mais ne considèrent pas qu'ils valent mieux que quiconque sous prétexte qu'ils savent calculer des ratios de solvabilité et qu'ils ont le label "grande école" sur leur CV. Et c'est ce qui rend cette école si agréable à vivre.
Entre-autres. Parce que ce qui est immensément appréciable, également, c'est le dynamisme des assoces, et la manière dont les journées sont organisées pour que le lâcher prise des plages de détente où personne ne se prend au sérieux cohabite avec la concentration dont il faut faire preuve en cours pour ne pas avoir à passer des nuits à assimiler leur contenu...
Le dernier exemple en date, c'est l'installation d'une grue par le bureau des sports entre deux bâtiments. Après un petit moment de perplexité, j'ai trouvé la réponse à mes interrogations en plein milieu d'un cours de stats. Un hurlement a retenti, et le temps que je tourne la tête pour regarder par la fenêtre, un étudiant pendouillait dans le vide, accroché à un élastique. Suivi d'une cinquantaine d'autres qui attendaient leur tour pour tenter le saut de l'ange.
Chaque jour amène son lot d'évènements inattendus et fédérateurs. Le réseau se créé de manière informelle dans ces circonstances, et ça fait un bien fou de réaliser que chaque étudiant considère les autres étudiants de son carnet de contacts non pas comme des aides potentielles à la progression de sa future petite carrière, mais d'abord comme des amis avec lesquels il a passé tels moments inoubliables et avec lesquels il a tels souvenirs en commun. Ce qui n'était, encore une fois, pas le cas dans mon ancienne école, où j'ai récemment reçu une demande de contact sur Viadeo de la part d'un mec que je ne pouvais pas supporter, associée du commentaire suivant "maintenant qu'on est en Master 2, va falloir se mettre au jeu du business-networking ^^"
Parvenir avec autant d'habileté à créer une osmose entre étudiants, une fierté d'appartenance et réussir à faire en sorte qu'ils se sentent aussi bien dans leur établissement, c'est évidemment une question de moyens (et le coût de la scolarité n'y est pas étranger), mais je pense que c'est avant tout une question d'intuition et d'écoute de la part des directeurs. Je suis dans une école où l'avis des étudiants a un poids considérable. Si j'ai autant détesté mon ancienne école, c'est en grande partie à cause de son immobilisme là où les idées foisonnaient.
C'était le post chiant de l'année, promis la prochaine fois ce sera plus léger. J'aurais peut-être mieux fait de réviser ;-)
EDIT : un copain de ma promo qui était à la conférence m'a dit qu'il avait appris que PPDA ne mangeait que la viande de ses sushis et laissait le riz... Si j'avais su...
Points positifs : - l'£SS£c c'est génial - l'£SS£c c'est grandiose - l'£SS£c c'est merveilleux
Points négatifs : - si j'avais choisi un porc comme coloc, mon appart aurait probablement été plus propre - Cergy, à part 2-3 coins, c'est quand même pas super glam - j'ai tellement de travail que je peux à peine profiter de mon temps libre. D'ailleurs, ce sera tout pour aujourd'hui...
Le jour où j'ai décidé de me repasser l'ensemble des saisons de The L Word en accéléré pour revoir les scènes où elle apparaît, je n'avais pas anticipé le fait que j'allais devoir revoir chaque scène deux fois. La première pour ses yeux, la seconde pour ses bras et accessoirement une troisième fois pour ses seins, sans compter les scènes de nu que je me repasse 20 fois. Parce que je n'arrive pas à bien observer les deux à la fois.
Évidemment, je me suis mis en tête d'obtenir les mêmes bras qu'elle et ai même acheté deux petites haltères (de 3kg chacune tout de même). Depuis, je m'astreins chaque jour à plusieurs séries d'exercices épuisants qui commencent à porter leurs fruits. J'arrive désormais à faire plus de 2 pompes d'affilée. 3 pour être plus précise, et même 4 après avoir mangé des Rice Crispies.
Il serait cependant très frustrant d'avoir ses bras sans avoir son accent. C'est pourquoi j'envisage sérieusement de faire mes 6 mois de stage de l'année prochaine en Angleterre. Jusqu'à récemment, j'hésitais entre les States, le Canada et l'Australie. Hésitation classique d'étudiante qui souhaite s'immerger en pays anglophone et qui hésite entre la démesure, la beauté des paysages enneigés et les plages de sable fin. Oui mais voilà, à choisir je préfère encore acquérir un accent froid et tranchant à faire pâlir tous les marquis de Sade à faire rougir les putains de la rade à faire crier grâce à tous les échos à faire trembler les murs de Jéricho. A défaut de partir dans un pays exotique, je me suis trouvé un alibi exotique.
Bon je vous laisse, dans le genre regard à faire jurer tous les tonnerres de Dieu et bras musclés à faire voler nos âmes aux septièmes cieux, je ne voudrais pas rater le prime de Virginie Guilhaume.
[edit : j'étais sûre qu'on était mardi. Du coup, pas de Virginie Guilhaume à la télé... Je suis de mauvaise humeur jusqu'à demain soir].
Je ne sais pas si j’ai raison de me vanter sur le net de mes exploits surhumains de compréhension du monde qui m’entoure, mais, après tout, autant exorciser ces expériences traumatisantes en profitant de l’anonymat de ce blog.
Je viens tout juste de comprendre pourquoi je détestais tant le lait démaquillant. C’est tout simplement parce que j’en mettais une noisette sur la lingette, que je m’appliquais ensuite directement dans l’œil (sans étaler le lait dessus). Et de me dire que c’est vraiment débile de vendre des trucs qui font pleurer et qui rendent aveugle pendant 15 minutes après chaque utilisation. Ceci dit, j'avais trouvé une bonne excuse pour ne jamais me démaquiller : ressembler à Robert Smith au réveil, pour le coup, c’est vraiment rock’n’roll.
Et après je m’indigne lorsque ma copine me dit que je suis complètement dépourvue d’intelligence pratique… Heureusement que je peux contre-attaquer en lui répondant, par exemple, qu’il ne m’est jamais arrivé de me retrouver avec 2 tampons à la fois parce que j’avais oublié l’ancien à l’intérieur…
Sinon, grâce à The L Word, j'ai trouvé LA chanson de l'année 2009 :
M'enfin la chanson seule a beau être formidable, ce n'est que lorsqu'elle s'accompagne de la classe d'Helena et de son regard de tueuse qu'elle envoie vraiment du lourd :
Cette scène m'hypnotise littéralement... Je n'arrive pas à m'empêcher de me la repasser en boucle. Il m'aura quand même fallu 6 saisons pour réaliser que le personnage d'Helena est bien plus intéressant que celui de Bette (sans compter qu'Helena est encore plus magnifique que Bette).
Maboo, je t’abandonne tous mes droits sur la personne de Jennifer Beals sans le moindre regret si tu me dis où trouver Rachel Shelley. Toutes les excuses sont bonnes pour ne pas travailler sur mon mémoire, mais le fait de devoir me repasser les 5 saisons de The L Word dans lesquelles Helena apparaît l'est particulièrement...
Ce qui va suivre est une prouesse de créativité, de virtuosité, d'abandon de soi dans la narration de ce qui pourrait être - mais qui n'est peut-être pas. Ou pas. Je vais tâcher de m'appuyer sur ma consommation overdosesque de documentaires animaliers pour vous conter la vraie-fausse vie de mes voisins bien rangés. J'aurais pu vous raconter la vraie-fausse vie de mes voisins portugais, mais ç'aurait été céder à la facilité, à la pilosité et à la morue salée. Parce qu'en réalité je ne sais rien de mes nouveaux voisins (par "nouveaux", il faut comprendre qu'ils ont emménagé il y a 1 an et demi). Si je dis nouveaux, c'est parce que je les ai vus si peu souvent qu'à chaque fois, je me demande si ce sont mes voisins d'il y a 1 an et demi ou des fraîchement débarqués.
A chaque fois que je les aperçois, je me cache. Et quand ils m'aperçoivent les premiers, je fais croire que je suis trop limitée pour soutenir une conversation. Ce qui ne doit pas être très difficile à avaler puisque de leurs fenêtres, ils ont une vue directe sur mon jardin où j'ausculte, à intervalles de 10 minutes environ, les fleurs de mes fraisiers. Des fois qu'une fraise aurait mûri entre-temps. (Oui parce que vous avez loupé une étape, mais après les potirons, je me suis mise aux fraises. Je me suis dit que ce serait moins pénible à manger, et que ça ne se garderait pas 6 mois).
Bref. Venons-en aux non-faits.
Chapitre 1 : Où la déduction pallie le manque d'observation
Mes nouveaux voisins ont des enfants. Une fille (j'en suis sûre), et peut-être un garçon. En même temps, ils sont tellement BCBG qu'ils ont forcément une fille et un garçon.
Chapitre 2 : La femelle Longue crinière blonde, femme au foyer mais pas obèse, prend des cours de cuisine tous les samedi pour mijoter de bons petits plats équilibrés aux autres membres de la meute afin qu'ils soient bien portants jusqu'à leurs 130 ans. Souvenez-vous de la fête des voisins annuelle, où mon rôle consiste à coordonner les actions de pillage de boissons alcoolisées. Hé bien comment voulez-vous que je ne finisse pas dépressive si madame se contente d'amener des quiches au jambon et des thermos de thé ?? Plutôt souriante et agréable, elle n'en reste pas moins une harpie en off. Déverse tous les soirs ses verdicts tranchants sur son mari qui l'écoute attentivement en hochant la tête et en lisant Le Figaro. Elle regarde Desperate Housewives en regrettant que son quotidien ne ressemble pas plus à celui des héroïnes de la série. Son personnage préféré est Susan parce qu'elle la trouve drôle. Elle aime bien Lynette aussi et se félicite d'avoir mieux élevé ses enfants. Bree la met mal à l'aise parce qu'elle ne veut pas s'avouer que c'est avec elle qu'elle présente le plus grand nombre de similitudes. Chapitre 3 : Le mâle
Insignifiant, transparent, il est tout juste bon à enlever les échardes du porche qui dépassent et qui font mauvais genre, ainsi qu'à déplacer les cailloux du jardin sur lesquels les enfants pourraient buter. Le dimanche, il aime faire des barbecues. Des côtelettes d'agneau, mais également du boeuf même si sa femme trouve que la viande c'est gras pour être cuisiné autrement qu'à la vapeur. C'est son moyen à lui d'affirmer son indépendance. Sa moto également. Une grosse cylindrée qu'il a accepté de brider à 90km/h sur les injonctions de sa femme. Il a l'air con devant les copains, mais il s'est dit que de toute façon, la vitesse sur le périph est limitée à 80km/h et que pour les trajets autres que maison-travail, il reste la voiture.
Chapitre 4 : La stridente
Environ 8 ans, invite ses copines tous les week-ends. Jouent à des jeux de plein air non-identifiés mais où les cordes vocales ont un rôle prépondérant. Ne met que des robes parce que sa mère l'y a habituée depuis qu'elle est jeune, et qu'elle se trouve plus belle que ses copines qui n'en portent pas. Lève la main la première et de manière intempestive pour répondre aux questions de la maîtresse. Ca exaspère un peu ses amies mais comme elle connaît 6 séries de mouvements à l'élastique et que sa mère fait de bons gâteaux, elles restent ses amies. Pourtant, il y a 2 jours, quand Maxime a rompu avec Gaëlle pour se mettre avec La Stridente parce qu'elle lui avait promis 5 billes, Gaëlle avait juré de ne plus jamais lui adresser la parole.
Chapitre 5 : Le fantôme
Age inconnu, mais plus jeune que sa soeur. Se fait entretenir par ses parents depuis sa naissance et le vit bien. Ne pense qu'à manger, dormir, faire pipi-caca, et baver. Tient des propos incohérents. Pense que la poule, l'ours et le koala qui partagent son lit sont de la même lignée que lui. Aimerait bien qu'ils réagissent quand il les frappe.
Oui oui, c'est comme ça que ça se finit. C'est pas tout ça mais j'ai un mémoire à faire, moi.
Well well well, dernier post il y a 9 mois... Et dire que j'aurais eu le temps de procréer... Au lieu de ça, j'ai préféré me préparer aux concours des grandes écoles. Ce qui m'a été plutôt bénéfique puisque je suis prise à l'£§§£¢ (WHOUHOUUUUUUHOUUUUUU MAMAMIIIIIIIIIIIIIIIAAAAAA JAJAJAJAJAJA GOULOUGOULOU !!!!)
Autant dire que les 6 mois qui me séparent de ma nouvelle vie me semblent déjà interminables. Après avoir passé 1 mois à vérifier chaque jour sur le site internet que c'était bien vrai, que le nom inscrit était bien le mien et que le mot "admise" signifiait bien ce que je pensais d'après le Larousse, je passe désormais mon temps à rechercher un appart à proximité de l'école, à lire sur internet tout ce qui s'en rapproche de près ou de loin, à regarder les vidéos des week-ends d'inté et à décompter les jours dans mon agenda.
Et après avoir passé plusieurs heures sur le site des associations, j'ai repéré toutes celles auxquelles j'allais adhérer (à peu près 18, le problème étant à présent de savoir comment modifier l'espace-temps pour réussir à caser plus de 24 heures dans une journée).
J'ai été particulièrement surprise de découvrir une assoc LGBT... les organismes les plus conservateurs ne sont pas toujours ceux qu'on croit puisque même HEC, Centrale, Polytechnique et autres grandes écoles ont leur assoc LGBT et que tout ce petit monde organise des soirées régulièrement. Je me suis pourtant demandé, malgré le fait que l'assoc assure qu'elle n'est pas "réservée aux homos", si je ne virais pas un peu trop communautariste en voulant y adhérer. Et puis après quelques instants d'hésitation, j'ai réalisé que j'entendais presque chaque jour parler de mariage et d'enfants autour de moi, aussi bien au boulot qu'à l'école, et que je n'avais pas à culpabiliser de souhaiter de temps en temps me retrouver avec des gens qui avaient des préoccupations plus compatibles avec les miennes.
Me reste à trouver comment travailler le moins possible pour mon école et entreprise actuelles tout en m'assurant d'avoir mon diplôme. Pas gagné, je prends déjà énormément sur moi pour cacher que mon boulot me gonfle prodigieusement... Et puis j'ai tellement mieux à faire : il faut que je me renseigne sur les possibilités de faire un stage en Allemagne, aux States, au Canada ou en Australie pour mon cursus à l'£$$£c. Avec de telles perspectives, c'est de la torture de devoir me préoccuper de mon mémoire, de mon rapport de mission et de transférer des emails (ce en quoi consiste mon job), plutôt que de ma prochaine rentrée...
Berlin, c'est l'osmose parfaite entre la vie urbaine et la nature à l'état quasi-sauvage. Paris, c'est du bitume.
Berlin, c'est des nudistes dans l'immense parc de Tiergarten. Paris, c'est des familles et leurs gosses émetteurs d'ultrasons dans des parcs qui ne méritent pas de porter ce nom.
Berlin, c'est des minis parterres de fleurs aménagés au pied des arbres en face des restaurants, par les restaurants eux-mêmes. A Paris, on ne retrouverait pas ses fleurs le lendemain.
Berlin, c'est l'incarnation de l'audace architecturale. Paris, c'est l'engluement dans la fierté des façades historiques.
Berlin, c'est propre. Paris, ça ne mérite même pas le qualificatif de sale, c'est pire que ça.
Berlin, c'est des pistes cyclables à volonté sur des trottoirs immenses. A Paris, la place des cyclistes c'est sous les bus.
Berlin, c'est tellement accueillant que dans n'importe quelle boutique, fût-elle une grande chaîne internationale, vous avez l'impression d'illuminer la journée de la vendeuse de par votre visite. A Paris, peu importe un client mécontent, il s'en trouvera toujours un autre pour le remplacer.
Quand on arrive à Berlin, on se sent immédiatement bien... Quand on revient à Paris, on se demande dans quelle décharge on est arrivé. Il suffit de faire le trajet Roissy-Châtelet pour avoir une furieuse envie de s'enfuir en courant, ses valises sous la main, et d'aller s'installer à Berlin.
Mais il y a tout de même un domaine dans lequel Paris surpasse Berlin, c'est le marketing. Sinon, comment expliquer que notre chère capitale soit encore considérée comme la plus belle ville du monde ?
Radiohead, rien à voir, mais tant pis. Je ne vous ai pas mis de Tokyo Hotel, pas la peine de me remercier.
Les premières photos ont été prises à Zoologischer Garten, c'est pas ce qu'il y a de plus pertinent par rapport à ce post, mais je n'arrivais pas à les supprimer du diaporama...
Seule (because il y a des gens qui ne s’imagineraient pas une seconde que leurs invités ont mieux à faire que d’aller à leur mariage le jour de la fête de la musique).
Et je révise mes partiels.
Mais je le vis bien. J’ai largement de quoi m’occuper en plus de mes 170 slides de finance, de mes 200 pages web de droit, et autres matières fort réjouissantes : le ménage, la vaisselle… Wonderfemme m’a même fortement encouragée à remettre du terreau dans son laurier et à couper les branches mortes. La manière dont je traite mes potirons n’a pas l’air de l’inquiéter. Pourtant, il s’en faudrait de peu pour que je prenne le tronc pour une branche morte.
Pourquoi je poste, me demanderez-vous, puisque tant d’autres activités passionnantes m’attendent. Tout simplement parce que je n’arrive pas à me concentrer à cause des gamins qui hurlent dans la fontaine d’en bas.
Une petite mise au point socialo-culturelle s’impose.
A Aix en Provence aussi, il y a des pauvres. Si si, c’est vrai. Moins qu’ailleurs, mais quand même, l’invasion est déjà bien entamée. Les pauvres ont des capacités d’adaptation assez impressionnantes qui leur permettent de survivre en milieu hostile.
Par exemple, qui aurait pu penser que survivre sans piscine à Aix pendant l’été était possible? Ben je vous jure que les pauvres y arrivent : ils se baignent dans les fontaines.
Et en plus, ils osent manifester leur joie d’être pauvres par leurs borborygmes suraigus. Parce que les pauvres, non contents d’être pauvres, ne savent pas parler.
Les rats, espèce animale dont le mode de vie se rapproche le plus de celui des pauvres, ont au moins la décence de se faire discrets vis-à-vis des autres espèces.
Gotta go, je dois fermer la fenêtre de toute urgence. Il y en a un qui escalade la façade.