24 juin 2008

Berlin ist wunderbar

Berlin, c'est l'osmose parfaite entre la vie urbaine et la nature à l'état quasi-sauvage. Paris, c'est du bitume.

Berlin, c'est des nudistes dans l'immense parc de Tiergarten. Paris, c'est des familles et leurs gosses émetteurs d'ultrasons dans des parcs qui ne méritent pas de porter ce nom.

Berlin, c'est des minis parterres de fleurs aménagés au pied des arbres en face des restaurants, par les restaurants eux-mêmes. A Paris, on ne retrouverait pas ses fleurs le lendemain.

Berlin, c'est l'incarnation de l'audace architecturale. Paris, c'est l'engluement dans la fierté des façades historiques.

Berlin, c'est propre. Paris, ça ne mérite même pas le qualificatif de sale, c'est pire que ça.

Berlin, c'est des pistes cyclables à volonté sur des trottoirs immenses. A Paris, la place des cyclistes c'est sous les bus.

Berlin, c'est tellement accueillant que dans n'importe quelle boutique, fût-elle une grande chaîne internationale, vous avez l'impression d'illuminer la journée de la vendeuse de par votre visite. A Paris, peu importe un client mécontent, il s'en trouvera toujours un autre pour le remplacer.

Quand on arrive à Berlin, on se sent immédiatement bien... Quand on revient à Paris, on se demande dans quelle décharge on est arrivé. Il suffit de faire le trajet Roissy-Châtelet pour avoir une furieuse envie de s'enfuir en courant, ses valises sous la main, et d'aller s'installer à Berlin.

Mais il y a tout de même un domaine dans lequel Paris surpasse Berlin, c'est le marketing. Sinon, comment expliquer que notre chère capitale soit encore considérée comme la plus belle ville du monde ?


Radiohead, rien à voir, mais tant pis. Je ne vous ai pas mis de Tokyo Hotel, pas la peine de me remercier.




Les premières photos ont été prises à Zoologischer Garten, c'est pas ce qu'il y a de plus pertinent par rapport à ce post, mais je n'arrivais pas à les supprimer du diaporama...

21 juin 2008

Où vous apprendrez qu’à cause des pauvres, je risque le plantage aux partiels

Je suis à Farfarfaraway chez Wonderfemme.

Seule (because il y a des gens qui ne s’imagineraient pas une seconde que leurs invités ont mieux à faire que d’aller à leur mariage le jour de la fête de la musique).

Et je révise mes partiels.

Mais je le vis bien. J’ai largement de quoi m’occuper en plus de mes 170 slides de finance, de mes 200 pages web de droit, et autres matières fort réjouissantes : le ménage, la vaisselle… Wonderfemme m’a même fortement encouragée à remettre du terreau dans son laurier et à couper les branches mortes. La manière dont je traite mes potirons n’a pas l’air de l’inquiéter. Pourtant, il s’en faudrait de peu pour que je prenne le tronc pour une branche morte.

Pourquoi je poste, me demanderez-vous, puisque tant d’autres activités passionnantes m’attendent. Tout simplement parce que je n’arrive pas à me concentrer à cause des gamins qui hurlent dans la fontaine d’en bas.

Une petite mise au point socialo-culturelle s’impose.

A Aix en Provence aussi, il y a des pauvres. Si si, c’est vrai. Moins qu’ailleurs, mais quand même, l’invasion est déjà bien entamée. Les pauvres ont des capacités d’adaptation assez impressionnantes qui leur permettent de survivre en milieu hostile.

Par exemple, qui aurait pu penser que survivre sans piscine à Aix pendant l’été était possible? Ben je vous jure que les pauvres y arrivent : ils se baignent dans les fontaines.

Et en plus, ils osent manifester leur joie d’être pauvres par leurs borborygmes suraigus. Parce que les pauvres, non contents d’être pauvres, ne savent pas parler.

Les rats, espèce animale dont le mode de vie se rapproche le plus de celui des pauvres, ont au moins la décence de se faire discrets vis-à-vis des autres espèces.

Gotta go, je dois fermer la fenêtre de toute urgence. Il y en a un qui escalade la façade.

19 juin 2008

Il y a 3 semaines,

je revenais de Berlin.
VDM

7 mesures pour relancer la croissance

... de visiteurs sur ce blog

1) Poster plus régulièrement. Une fourchette d'une fois tous les deux jours à une fois par décennie me semble raisonnable.

2) Commenter d'autres blogs. Das Problemeuh c'est que je manque déjà de temps pour poster...

3) Améliorer mon référencement. J'hésite à me mettre dans les annuaires en catégorie "blog lesbien", puisque ça ne veut pas dire grand chose, sauf à parler exclusivement de Jodie Foster (rhâââaâ), de Jennifer Beals (rhâââââ), de foot, de l'élection du meilleur coiffeur de France en matière de coupe à la brosse (nouvelle génération : coupe à la Shane), d'études comparatives entre différents modèles de Rangers pour déterminer la paire qui agrippe le mieux au repose-pied des Harley Davidson, du concours de la pilosité la plus dense, ou encore de la dernière collection de caleçons CK.
Pourtant, il faut bien trouver un thème de différenciation, et plus c'est pointu mieux c'est. Si vous connaissez un annuaire proposant la catégorie "blog lesbien qui parle de potirons géants", je suis preneuse.

4) Prendre chaque jour une photo de mes potirons pour rendre ivres d'impatience et de curiosité les visiteurs passionnés de croissance de cucurbitacées.

5) Donner un nom à mes potirons pour les personnifier et rendre leurs aventures d'autant plus vivantes.

6) Mener des expériences inédites sur mes potirons.
- Les faire pousser les racines à l'air
- Mettre de l'encre bleue dans leur eau
- Creuser un trou dedans pour y mettre un pétard et voir s'ils explosent
- Remplacer leur terre par des farines animales
- Etudier l'espérance de vie d'un être humain enfermé dans un potiron géant. Cobayes potentiels : chat-femme, mon frère, les nouveaux voisins.

7) Offrir un potiron géant au visiteur qui sera venu le plus souvent.

17 juin 2008

Je suis bien urbaine

Au sens premier du terme, il ne manquerait plus que je sois aimable...

Si quelqu'un passait sur ce blog de temps en temps, il aurait quand même pu être assez urbain (au sens second cette fois-ci) pour me signaler que le germe d'une plante, c'est sa racine. Et non sa tige.

Parce que jusqu'à un passé très proche (hier soir, pour être précise), en jardinière attentionnée, je creusais régulièrement la terre à la recherche de mes graines pour admirer l'évolution de la croissance de mes potirons géants.
Et de me dire qu'elles étaient un peu idiotes, ces graines, de creuser vers les profondeurs, au lieu d'éclore à la lumière.

Avant d'auto-congratuler l'humain omnipotent et omniscient (moi) qui retournait les graines dans l'autre sens afin que le germe sorte de terre, et grâce à qui la position du soleil leur était indiquée.
Tout ceci afin de leur garantir une croissance des plus fastes, des plus prospères, des plus agréables.

Sauf que mes potirons se sont retrouvés les racines à l'air...

Ce après quoi d'autres que moi se seraient retirés de la vie potagère. Moi, j'ai décidé de marcher sur les mains pendant une journée entière par solidarité.

Sinon ça va, merci, je sais que le poisson ce n'est pas carré et enrobé de panure.

15 juin 2008

Atlantic Giant

J'ai planté des potirons dans mon jardin. Je ne sais pas ce qui m'a pris.

Un dimanche soir, telle une âme de paysanne en peine après que wonderfemme ait pris le train qui devait la ramener à Farfarfaraway, je me suis mis en tête de faire pousser des trucs dans mon jardin. Non non, il n'y a pas de lien de cause à effet, ou alors en psychiatrie, mais là je ne suis pas compétente.
Alors j'ai acheté des graines sur internet.

Surtout, je ne sais pas ce qui m'a pris de choisir une variété au hasard, sans même lire la description qui l'accompagnait. Atlantic Giant aurait dû me mettre la puce à l'oreille.

Et puis, lorsque le germe de la première graine a pointé à la surface du terreau, un regain de curiosité m'a poussé à aller à quoi ce minuscule et fragile bout de plante ressemblerait au terme de sa croissance.

Je n'ai pas été déçue. Cette petite graine va donner un truc énormissime et difforme qui va tout écraser sur son passage !!!


(non, pas le gamin, le truc autour)


J'ai planté 6 graines de potiron géant dans le jardin... Chaque graine est censée donner au minimum 3 potirons. Je vais me retrouver avec 18 potirons géants dans mon jardin !!!
Mais le pire, ce n'est pas que je vais me faire étriper par mes parents (au contraire, je ris d'avance en les imaginant se demander jusqu'à quel point ces monstres enfleront). Le pire, c'est que je vais être forcée de manger de la soupe de potiron matin midi et soir pendant 12 mois !!

Ceci dit, pour arriver à ce résultat, je soupçonne les propriétaires des potirons des photos précédentes de délester leur arrière-train dans leur jardin.
Je vous enjoins à venir faire de même dans le mien. Et, une fois la taille critique des cucurbitacées atteinte, vous pourrez bien entendu venir réclamer un morceau de ce que les efforts de vos sphincters auront contribué à engendrer.

14 juin 2008

Mon père va conduire le char du Modem à la Gay Pride

Et le pire c'est que ce n'est même pas un titre racoleur type Voici qui retomberait comme un soufflé à la lecture de la suite.

Il s'est empressé de rajouter qu'il avait exigé des vitres fumées et que bien sûr que non il ne s'était pas porté volontaire, que c'est la copine d'un copain de la soeur de la tante du plombier polonais de la grand-mère de Casimir activiste au Modem qui recherchait un titulaire du permis poids lourds. Et manque de bol, au Modem ils n'ont que le permis tracteur.

Ce n'est que sous la menace d'une armée de fourches et de moissonneuses-batteuses qu'il a fini par accepter de porter les couleurs du parti au centre du cortège (Modem oblige), entre les chars de l'UMPD et du PDS.

Je lui aurais bien suggéré d'écraser les militants présents. Parce qu'un militant, c'est fatigant. Ca passe son temps à hurler et ça veut toujours avoir raison. Comme les enfants.

Et puis j'ai réalisé que :

  • s'il était facile d'écraser d'écraser ceux du char de devant, il était plus difficile de faire demi-tour avec un poids lourd pour renverser ceux du char de derrière

  • des gens plein de certitudes qui se retrouvent avec un contre-pouvoir réduit à l'état de compote de pomme, ça créé des dictatures

  • n'est pas très tactique de faire disparaître les militants dont on est sûr qu'ils ne pensent ni, en tant que mère de famille, qu'un homme et une femme c'est tout de même mieux pour un enfant, ni que les pédés font un bon combustible pour le bûcher. Tandis que le gros de la troupe regardera les images du journal de TF1, le front plissé, le regard perplexe, car s'il avait su que sa cotisation à 20€ servirait à louer des caissons de basse et des camions-plateformes pour le carnaval des homos, il se serait acheté une gourmette et du pastis à la place.

Mais on pourrait au moins leur crever les pneus, vous pensez pas ? Qui se dévoue pour créer un groupe sur Facebook ?